Coeur
Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point. On le sait en mille choses.
Blaise Pascal
Rythme et cohérence cardiaque, champ magnétique du coeur, de quoi parle-t-on ?
Le coeur humain génère le plus fort champ magnétique dans le corps, soit un champ près de 5000 fois plus intense que celui émis par le cerveau. Ce champ se manifeste sous forme d’un anneau s’étendant bien au-delà du corps physique et qui a été mesuré à des distances variant entre deux et trois mètres du coeur physique. Certaines données laissent cependant croire que ce champ est si grand qu’il peut s’étendre à plusieurs kilomètres autour de nous.
Ce champ magnétique du coeur réagit à la qualité des émotions que nous suscitons dans nos vies.
Tout comme le lien intuitif entre les sentiments et le corps semble le suggérer, les émotions positives accentuent l’équilibre hormonal et la stabilité du rythme cardiaque, ainsi que la lucidité et la productivité intellectuelle et physique. Des études ont d’ailleurs démontré que les émotions négatives peuvent influencer jusqu’à 1400 processus biochimiques dans le corps et entraîner notamment un déséquilibre hormonal, de l’arythmie cardiaque et de la confusion mentale …
Fabienne Bonaly
Le cheval, quant à lui, possède un coeur dont le champ magnétique est cinq fois plus grand que celui de l'humain, allant jusqu'à neuf mètres. Dans un troupeau, en liberté, les chevaux ont tendance à rester en cohérence.
Quand on dit "en cohérence", on parle de schéma cardiaque cohérent, un indicateur de bien-être. Il existe des exercices de cohérence cardiaque, qui sont des exercices de respiration qui permettent une régulation émotionnelle, aident à la gestion du stress, renforcent le système immunitaire.... Et augmentent notre VFC, la variabilité de la fréquence cardiaque, notamment les basses fréquences (on y revient juste en-dessous). Alors, tout ça, c'est pour dire qu'une VFC élevée = un système nerveux régulé prêt à gérer le stress. Et les chevaux n'ont pas besoin de se concentrer pour obtenir cet état, ils en sont capables naturellement.
Le HeartMath Institute a réalisé de nombreuses études autour du cheval et de sa relation à l'humain. Parmi les observations réalisées, on remarque que les chevaux sont capables de s'adapter au rythme cardiaque d'un humain, notamment lors d'exercices similaires à de la cohérence cardiaque.
"Ce qui est intéressant, c'est que dans une étude d'approfondissement, le Docteur Baldwin a remarqué de larges augmentations du rythme cardiaque à très basses fréquences chez les chevaux et chez les humains durant leurs interactions. Cette augmentation n'a pas eu lieu dans les interactions entre humains, seulement dans celles entre humains et chevaux. Le rythme cardiaque à très basses fréquences est un rythme intrinsèque généré par le système nerveux intrinsèque du coeur, aussi appelé le "Cerveau du coeur" et joue un rôle pivot dans notre santé et notre bien-être. Un rythme cardiaque à très basses fréquences réduit a été corrélé avec un risque accru de problèmes de santé majeurs. Autre point, les chevaux ont naturellement de grandes amplitudes du rythme cardiaque à très basses fréquences."
The HeartMath Institute
Nous vous invitons a regarder toute la vidéo ci-dessus, qui synthétise une partie des études menées par le Docteur Baldwin et le HeartMath Institute, qui nous fournit peut-être un début d'explication sur l'impact si fort du contact avec les chevaux.
Ici et maintenant
Les chevaux ne mentent jamais et n'ont jamais une pensée matérialiste. Ils vivent dans le présent, ont appris du passé et ne s'intéressent jamais à l'avenir.
Jean-Claude Dysli
Comment les chevaux nous permettent-ils de reconsidérer notre rapport au temps et à l'espace ?
Le cheval a un budget-temps : ses journées à l'état sauvage se ressemblent et se suivent. Quinze heures pour manger, quelques heures pour dormir, quelques instants pour socialiser et se mouvoir, et puis le reste, une infime partie pour d'autres activités. Le cheval n'a pas de montre, il n'a pas de notion du temps qui s'écoule. Le cheval n'envisage pas le futur, celui-ci ne lui sert pas : il est connecté à ses ressentis présents.
De ce fait, le temps du cheval est beaucoup plus lent que le nôtre. Il n'est pas pressé de vivre comme nous pouvons l'être. En prenant le temps de l'observer évoluer, parmi ses pairs, sans intervenir, on se rend bien compte à quel point la vie du cheval est un cercle sans fin, long et sécurisant, et à quel point la nôtre est en ligne droite, rapide et floue.
Ainsi on apprend au contact des chevaux à prendre le temps que notre corps demande, pour sentir, ressentir et assimiler. On le sait, les routines et les rituels rassurent, parce qu'ils sont circulaires. Ne vous trompez pas, le cheval explore, découvre, c'est aussi comme cela qu'il apprend, mais il n'est jamais pressé de le faire. Il ne fait jamais de liste de ce qu'il doit accomplir avant de ne plus en avoir le temps.
En observant les chevaux, en apprenant de nos échanges avec eux, on découvre les bienfaits de s'affranchir du temps, pendant quelques minutes, ou plus, de temps en temps.
Pour ce qui est de l'espace, le cheval ne cartographie pas, du moins pas comme nous le faisons. Son repère est le groupe, il le mène ou le suit. Il connaît son espace vital, c'est-à-dire la surface sur laquelle sa famille évolue, dans laquelle elle trouve tout le nécessaire pour répondre à ses besoins fondamentaux : à boire, à manger, de quoi s'abriter... Mais comme nous, le cheval aime connaître l'espace dans lequel il évolue, puisque la connaissance apporte sécurité.
Deuxième point : le cheval possède une vue quasi-panoramique, à 346°. Une partie en vision binoculaire très précise (avec les deux yeux) juste devant lui, et le reste en vision monoculaire plus floue (d'un seul oeil) sur ses côtés. Etant une proie, celle-ci lui permet de s'assurer de ne pas être surpris par un prédateur. On peut donc imaginer qu'il n'envisage pas du tout le monde comme nous, avec notre vision binoculaire toute étriquée. De plus, le cheval est en permanence connecté visuellement à son environnement et aux autres : dans le groupe, les individus se relayent pour surveiller l'horizon, attentifs au moindre changement de posture d'un congénère, et au moindre détail inhabituel.
Fait intéressant, le cheval aime la continuité : un trou dans une haie, un changement de relief, un obstacle au sein d'un espace ouvert... sont autant d'éléments qui le perturbent. Cela peut s'expliquer par les batonnets présents en grand nombre dans leur rétine qui leur permettent une bonne vision nocturne, mais une mauvaise préhension visuelle des reliefs et une difficulté à s'habituer aux changements de luminosité.
Si on veut vraiment comprendre comment le cheval envisage le temps et l'espace, il faut ajouter une dernière composante : le mouvement. Le cheval se déplace pendant plus de seize heures par jour, puisqu'il se déplace en mangeant. Ajoutez les déplacements pour aller boire, jouer, se rouler... Sa vie est donc rythmée par un déplacement lent et presque continu.
Serein
Qui est à la fois pur et calme.
Pur
Qui n’a aucun élément étranger à sa nature.
Calme
Tranquilité des éléments. etterprétatréalit
La sérénité, c'est l'état de base du cheval
Apprenez à l'observer et rejoignez sa fréquence : elle est connectée à l'instant présent.
Si ce format vous plaît, restez connecté.e.s, plusieurs articles sur différentes thématiques verront le jour dans les prochains mois !