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Des chevaux en prison ?

Les bienfaits de la médiation équine

· equitherapie,médiation équine,equicoaching,médiation animale,hippothérapie

« Merci à vous pour cette journée. J’aime beaucoup les chevaux. 14 ans que je n’en avais pas touchés. Je suis ému. J’ai eu du plaisir. J’ai aussi trouvé autre chose : d’habitude, on me voit comme un asocial, un violent. Mais en venant ici, j’ai pu avoir des rapports avec d’autres, avoir des rapports dans le groupe. Je suis entré en contact avec d’autres. C’est à refaire. Le repas a été impeccable : on mange d’habitude pour survivre. »
(Carnet, 16 mars 2013, p. 51).

ÉTUDE D’UN DISPOSITIF DE MÉDIATION ANIMALE EN MILIEU CARCÉRAL : « Des Camargues et des Hommes », Fondation Adrienne et Pierre Sommer, Jessie Ansorge Jeunier et Bénédicte de Villers

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Amener des animaux en détention, une pratique récente

Tantôt qualifiés d’« activités », tantôt de « thérapies », de « programmes », d’« animations », ces dispositifs comptent parmi les interventions sociales non directement pénales en prison. On les retrouve liés à divers pôles en fonction des établissements pénitentiaires : soin, culture, programmes de prévention de la récidive ou sport. À mesure qu’ils se multiplient et qu’ils s’ouvrent à divers publics en détention, la liste des objectifs affichés par l’administration pénitentiaire s’étend : lutter contre les effets de l’incarcération, apaiser les tensions en détention, prévenir les suicides, lutter contre l’isolement, empêcher la récidive et favoriser la réinsertion.

Une sociohistoire de la médiation animale en prison : de l’émergence à l’institutionnalisation en France, Julie Rodrigues Leite

A travers son étude, Julie Rodrigues Leite, sociologue, nous offre une analyse institutionnelle et socio-historique de la médiation animale en milieu carcéral : une mise en lumière des enjeux sociaux que ces pratiques représentent.

Elle nous raconte la première expérience réalisée aux Etats-Unis, dans les années, au Oakwood Forensic Center. David Lee, qui travaillait sur place, évoque un évènement catalyseur : « un groupe de patients dépressifs et suicidaires d’un quartier ont pris ensemble le risque d’être punis en cachant un oiseau sauvage blessé dans un local ménage et en le nourrissant de restes du réfectoire » (Lee, 1984, 231). Il est donc décidé d'inviter des animaux dans l'établissement pénitentiaire : deux perruches et un aquarium qui marqueront le début des "Prison Animal-based Programs". Grâce à cet élan, des études se mettent en place pour qualifier et quantifier les bienfaits de la rencontre entre personnes détenues et animaux. En 1984, David Lee évoque des résultats positifs en termes de santé mentale :

« les patients ayant un animal de compagnie ont eu besoin de deux fois moins de médicaments, ont connu une réduction considérable des incidents violents et n’ont pas fait de tentative de suicide pendant l’année de comparaison »
Lee, 1984, 232

Lire l'étude

En France, il faut attendre 2008 pour que les activités assistées par les animaux traversent les barreaux. Les pionnières sont la maison d'arrêt de Vatissan et le centre pénitentiaire pour femmes de Montignes. L'objectif : réduire le risque suicidaire.

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Médiation animale en milieu carcéral, quels objectifs ?

En maison centrale, les personnes détenues purgent delongues peines et perdent la notion du temps. On perçoit aussi un appauvrissement de leur environnement sensoriel, unretrait social et émotionnel, une altération des facultés de compréhension et de jugement et une faible estime de soi. L’équithérapie favorise l’acceptation d’autrui. Elle permet aussi de réfléchir sur ses points de fragilité (la colère, la violence, le repli sur soi) et de se libérer des pulsions destructives afin de prévenir les risques suicidaires. Enfin elle permet de retrouver des repères sociaux et d’exprimer ses émotions sur un mode adapté.
L'équithérapie en milieu carcéral,Thierry BOISSIN, psychologue à la maison centrale d’Arles

Êtes-vous sûr?ire ?

Agrandissons d'abord notre champ des possibles. Selon la définition de la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, qui oeuvre depuis 2010 pour soutenir les actions de médiation animale en milieu pénitenciaire, "De manière générale, la médiation animale vise trois objectifs principaux et cumulables : thérapeutique (le soin), éducationnel (apprendre à se rendre responsable et utile) et social (stimuler la communication, retrouver sa place dans la société)." Elle aurait donc toute sa place en détention, partageant ses objectifs avec ceux de l'administration pénitentiaire qui a "a une double mission :

  • une mission de surveillance, en assurant le maintien en détention des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire
  • une mission de prévention de la récidive, menée par l’ensemble des personnels, dont les personnels d’insertion et de probation. Cette mission consiste à préparer la réinsertion des personnes qui lui sont confiées et à assurer le suivi des mesures et peines exécutées en milieu ouvert, en collaboration avec des partenaires publics et associatifs." (Ministère de la Justice)

Marie Soulard, dans son mémoire intitulé "LA MÉDIATION ANIMALE AUPRÈS DES PERSONNES DÉTENUES : UN OUTIL À DISPOSITION DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE POUR CONCILIER RÉINSERTION ET SÉCURITÉ DYNAMIQUE ?", explore justement l'impact de la médiation animale sur ces DEUX missions, à travers plusieurs notions que vous ne connaissez peut-être pas encore.

La première, c'est donc la "sécurité dynamique" : elle repose sur la coopération entre toutes les personnes présentes en détention. Elle s’appuie sur les relations humaines et une bonne connaissance du quotidien en prison, afin de créer un cadre de vie plus collaboratif. D’autre part, elle implique de reconnaître la personne détenue comme actrice de sa propre expérience, capable de prendre part à la régulation collective malgré les contraintes de l’enfermement. Si cette notion vous intéresse, on vous invite à cliquer juste en-dessous pour avoir accès à un dossier complet !

Sécurité dynamique : enjeux et perspectives pour les prisons françaises

La deuxième, c'est la notion d'empowerment. Ce dernier peut se définir comme la capacité à prendre des décisions autonomes et indépendantes hors de l'influence d'autrui.

L’empowerment permet de retrouver une capacité cognitive en prenant des décisions non imposées par l’autre : en cela, il contribue à la sécurité dynamique. La médiation animale peut participer à cet apprentissage, en permettant de réfléchir sur ses points de fragilité.

Marie Soulard

Elle évoque également la question des relations entre personnes détenues et personnel pénitentiaire. Au départ, la médiation animale est parfois perçue comme une perte de temps par les surveillant.e.s, qui ont souvent une vision négative des détenu.es influencée par la médiatisation de leurs actes. Mais après leur participation, beaucoup expriment une meilleure compréhension des parcours, comportements et émotions des personnes détenues. La médiation animale révèle l’humain derrière la « carapace ».

Lorsque les surveillant.es interagissent avec l’animal les détenu.es découvrent aussi une autre facette d’elleux, au-delà de l’uniforme et du rôle d’autorité. Cela contribue à modifier la relation : détenu.es et surveillant.es peuvent alors se percevoir comme capables de coopérer « dans le même sens ».

Lire le mémoire de Marie Soulard
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Retours d'expériences

l’animal crée etfacilite le lien social. Il a cette faculté extraordinaire d’entrer immédiatement en contact, sans porter aucun jugement. Nous, accompagnants, sommes la continuité de la laisse. L’animal entrouvre la porte, nous sommes derrière lui pour l’ouvrir plus grand encore. Quels que soient le contexte ou la situation de crise à gérer, la base est toujours la même : avec l’animal, nous créons un lien de confiance pour accompagner un changement, conduire à un questionnement ou amener à la résilience.

Patricia Arnoux, qui réalise des séances de médiation animale à la maison d'arrêt de Strasbourg accompagnée d'un chien, d'une tourterelle et un cochon d'Inde

Les détenus caressent et brossent les chevaux, cela peut durer des heures, c’est moi qui arrête ! Ce faisant, le détenu pense à sa femme ou à ses enfants, plus tard on en reparle. Le cheval permet de casser un mécanisme de défense : en prison, il faut paraître fort, ne rien montrer ; le cheval, lui, pèse 600 kg. Pas besoin de faire semblant devant lui, on peut se découvrir, il ne juge pas, il ne triche pas, il est simplement là, entre force et douceur. Il voit l’homme, pas ce qu’il a fait.

Thierry Boissin, psychologue à la maison d'arrêt d'Arles et organisateur du programme "Des Camargues et des Hommes"

Lire tous les témoignages du Cahier n°4 de la Fondation Sommer

En feuilletant le Cahier n°4 Médiation animale et prisons de la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, on peut faire le tour d'une grande partie des projets menés en France. Certaines idées reviennent et les différents acteurs et actrices (qu'iels soient bénéficiaires, médiateur.ice.s ou personnels pénitentiaires) se rejoignent.

L’animal, par sa présence neutre et sans jugement, facilite le lien social et instaure une relation de confiance qui permet d’accompagner le changement, d’encourager la réflexion et de soutenir la résilience. Face au cheval, les mécanismes de défense tombent : inutile de paraître fort, l’animal perçoit l’humain sans se soucier de son passé. Ces interactions permettent d’exprimer des émotions enfouies, de se reconnecter à ses proches et de redécouvrir une part d’humanité souvent mise à l’écart en détention. La médiation animale s’inscrit ainsi comme un outil de transformation personnelle, favorisant le désengagement de la violence, la valorisation de soi et le développement de compétences relationnelles et psychosociales. En complément des autres programmes de réinsertion, elle contribue à restaurer la confiance en soi et à ouvrir des perspectives nouvelles. Enfin, en apaisant les tensions et en renforçant la qualité des relations entre détenu·es et surveillant·es, elle participe directement à une meilleure qualité de vie collective au sein des établissements pénitentiaires.

Karine Boué : le "poney-parloir"

La méthode est simple : les détenus, parents, sont choisis par l’administration pénitentiaire, de 6 à 10 en général et l’action se passe en plein air au bord du centre de détention, sous surveillance, dans les mois d’été entre mai et août. Je viens le matin avec mes poneys, des Shetlands ou des doubles poneys, selon les âges et je forme les détenus à s’occuper des poneys, à les brosser, à mettre la selle, le filet. Tout ce que je leur apprends le matin, ils le transmettent aux enfants l’après-midi. On organise ensemble un circuit pédagogique à thèmes selon ce qu’aiment leurs enfants. On peut faire un circuit style superman pour un gamin, sur la reine des neiges pour une autre gamine. Cela les oblige à réfléchir à ce qu’aiment leurs enfants. Quand tout est bien compris, on déjeune ensemble avec les détenus et je leur explique que l’après-midi ils ont vraiment leurs enfants pour eux et que je ne dois pas intervenir sauf en cas de manquement à la sécurité.

Interview de Karine Boué pour le magazine Le Cheval

Karine Boué, monitrice d’équitation en Normandie, a créé le dispositif « poney-parloir » pour permettre à des pères détenus de retrouver leurs enfants. Cette initiative favorise le lien familial, apaise les tensions en détention, et redonne aux personnes détenues un rôle valorisant, celui de parent, loin de l’environnement carcéral habituel.

Lire l'article

Annemarie Diener et les ânes de Saxerriet

Un détenu qui s’attire constamment des problèmes en raison de son agressivité m’a confié que c’était bénéfique pour lui de devoir faire preuve d’empathie, de tendresse et d’honorabilité pour atteindre son but. Il faut souvent aller chercher le succès. S’il est au rendez-vous, satisfaction, joie et fierté se font sentir. Les détenus en ressortent avec une meilleure estime d’eux-mêmes et une plus grande confiance en eux. Lors des promenades, ils mettent en pratique les exercices de guidage. Prendre l’air est non seulement bénéfique pour leur santé mais a aussi un effet stimulant. En effet, les détenus en profitent souvent pour dire ce qui leur pèse. Ces discussions renforcent la relation thérapeutique. En outre, le détenu confie fréquemment qu’il peut déconnecter et prendre du recul par rapport à ses soucis. Il y a deux choses qui m’interpellent toujours lors de ces discussions: d’une part, la peur qu’ont de nombreux détenus de recouvrer leur liberté et, d’autre part, la définition qu’ils ont de la vérité. Ils la considèrent comme ce qui les arrange. L’observation des ânes réveille des besoins et des souvenirs d’expériences sociales. L’interprétation du comportement de l’animal les amène à se livrer à des réf lexions personnelles. Ils prennent conscience de leurs souhaits, de leurs désirs et de leurs sentiments. La pétulance des deux plus jeunes ânes a notamment pour effet de les ragaillardir, de leur faire oublier leurs idées noires et de créer à chaque fois une atmosphère joviale.

Bulletin info Carte blanche : Des ânes investis d'une mission thérapeutique, Annemarie Diener

À la prison ouverte de Saxerriet, la thérapie assistée par les animaux, centrée sur les ânes, permet aux personnes détenues de découvrir des facettes de leur personnalité insoupçonnées, de renouer avec leur estime de soi et leurs émotions, tout en apprenant des comportements de respect, de responsabilité et d’empathie. Le procédé, animé par une Annemarie Diener, thérapeute spécialisée, combine soin de l’animal, contact physique, guidage et observation, pour offrir un cadre sécurisant où lea bénéficiaire peut agir activement, se confronter à ses réactions, et progressivement construire ou reconstruire des ressources psychiques en vue de la réinsertion.

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Focus sur le programme "Des Camargues et des Hommes"

le cheval a été envisagé comme une stratégie d’ajustement particulière permettant aux détenus de recréer du lien par l’intermédiaire du cheval. En effet, par son caractère nonjugeant, le cheval nous permet d’effectuer un travail sur le « regard ». Le regard d’autrui sur soi, et de soi-même sur autrui, mais aussi le regard que l’on porte sur nousmêmes et nos actes.
La symbolique de l’animal « Cheval » est également très importante. Symbole de liberté, de force, de fougue et de majesté, le cheval est porteur d’autant d’images valorisantes, nous renvoyant aussi à notre propre histoire et à nos références culturelles.
ÉTUDE D’UN DISPOSITIF DE MÉDIATION ANIMALE EN MILIEU CARCÉRAL : « Des Camargues et des Hommes »

Le dispositif « Des Camargues et des Hommes », organisé par Thierry Boissin, psychologue à la maison d'arrêt d'Arles, propose une journée d’accompagnement avec des chevaux camarguais pour recréer du lien et travailler le « regard » : comment les personnes détenues se voient, comment iels sont vu.es par les autres, et comment iels pensent leurs actes. Le cheval est valorisé pour son absence de jugement et pour sa forte symbolique (liberté, force, noblesse), qui renvoie chacun.e à son histoire et offre une expérience relationnelle marquante. L’intervenant.e présente l’activité non pas comme un protocole thérapeutique complet, mais comme « un pied à l’étrier » — un déclencheur qui peut faciliter un travail thérapeutique ultérieur.

Dans une étude commandée par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, réalisée par Jessie Ansorge Jeunier, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie et Bénédicte de Villers, docteur en philosophie et doctorante en anthropologie au Laboratoire d’anthropologie sociale et culturelle, les enjeux psychologiques et anthropologiques du projet sont envisagés. Faisons un récapitulatif.

Un rapport cité dans cette étude a évalué 1 000 détenu.es sur 23 établissements; une centaine de personnes en maisons centrales (50 à Arles, 50 à Poissy) ont fait l’objet d’entretiens et de tests cliniques approfondis. Dans cet échantillon, 91 % des détenu.es rencontrés en maison centrale présentaient au moins un trouble psychiatrique au moment de l’étude : 61 % avaient un trouble anxieux, 55 % un trouble psychotique, 50 % un trouble thymique, et 11 % une dépendance aux substances/alcool.

Le contact physique (chaleur, pansage), la mobilité et la rythmicité du pas du cheval stimulent les registres sensoriels et aident à reconstituer la représentation des limites corporelles, utile quand le schéma corporel a été appauvri par l’enfermement. La communication essentiellement corporelle avec le cheval impose un ajustement postural et une régulation kinesthésique : la façon dont le détenu·e cherche, accepte ou évite ce « portage psychique » renseigne directement sur son état (détente, hypervigilance, recherche de sensations, mise en danger). Enfin, le cheval, par ses réactions visibles et cohérentes (sursaut, retrait, oreilles couchées), fournit des signaux clairs et immédiats ; les intervenant·es peuvent alors verbaliser ces manifestations pour permettre à la personne de mettre des mots sur ses émotions.

Les témoignages montrent que la journée est souvent vécue comme « hors de l’ordinaire » et peut produire un déclic : expression d’émotions enfouies, reprise d’une capacité à se souvenir de liens affectifs, et émergence d’une réflexion sur son passé et ses actes. Sur le plan interpersonnel, ces journées facilitent la déconstruction des représentations réciproques : les surveillant·es perçoivent différemment les personnes détenues et inversement, ce qui contribue à apaiser les tensions et à favoriser un meilleur « vivre-ensemble » au sein de l’établissement. L’étude insiste cependant sur le fait que ces effets sont souvent la mise en route d’un processus — pas une thérapie complète en soi — et demandent un suivi et des relais thérapeutiques pour durer.

La médiation animale en milieu carcéral a aussi ses limites, et l'étude en fait le tour : il faut adapter la prise en charge au risque de récidive — prioriser et moduler les interventions selon la probabilité et la gravité des risques selon deux principes :

Principe des besoins : cibler les facteurs criminogènes pertinents (compétences sociales, gestion des émotions, addiction, parentalité, etc.) pour que l’action soit réellement utile au parcours de réinsertion.

Principe de la réceptivité (responsivity) : l’efficacité dépend fortement de la capacité de la personne détenue à bénéficier de l’intervention ; il faut proposer un accompagnement adapté (souvent inspiré des approches cognitivo-comportementales) pour maximiser l’apprentissage.

En pratique, cela implique de sélectionner les participant.es (prioriser qui peut tirer le plus de bénéfices), d’assurer une continuité (liaison avec un accompagnement psychologique et des programmes plus larges), et de garantir la formation des intervenant·es et du personnel pénitentiaire. Certain.e.s détenu.es ne sont pas prêt.es à l’introspection immédiate, ou malgré une compréhension apparente ne parviennent pas à intégrer les apprentissages — c’est une limite importante que l’étude signale. Les contraintes logistiques (espace, fréquence rare des séances, sécurité, disponibilité des animaux), ainsi que le besoin d’évaluations mesurables, constituent d’autres freins à la généralisation.

Lire l'étude

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